Mon ombre,
Aujourd’hui, je t’ai regardée, mon ombre.
Tu étais longue et élancée.
Sous le soleil d’hiver, tu te faisais belle et animée.
Tu ne me quittais plus, mon ombre.
Tu me montrais que malgré ma course rapide, tu étais là.
Seule, je ne pouvais t’effacer, t’ignorer…
Parfois mon ombre, tu croisais celles des autres.
Sans même croiser leur regard, nos ombres se côtoyaient.
Tu es là, mon ombre, quand je reçois les rayons de soleil qui me réchauffent le cœur et le corps.
Tu es là, mon ombre, quand je me reconnecte aux quatre éléments : le sable, le vent, la mer et le soleil.
Je t’avais oubliée, mon ombre.
A trop rechercher la lumière, j’avais oublié de te regarder, mon ombre.
En t’observant, je prends conscience que tu n’es que le reflet de moi sans lumière.
Je peux jouer avec toi et t’aimer.
Je ne peux te faire disparaître, mon ombre.
Jamais !
Tant que le soleil brillera pour moi, tu seras là !
Seuls les nuages qui cachent le soleil viennent estomper ta présence.
Mais alors, c’est moi qui suis privée de lumière.
Sans toi, je ne peux refléter les rayons du soleil.
Le soleil me nourrit et m’inspire.
Il donne sans compter sa chaleur et sa clarté.
Il est prévisible, il se lève chaque matin pour rayonner.
Alors, mon ombre, reste avec moi !
Je te fais une demande, mon ombre :
« Aide-moi à avoir l’humilité nécessaire pour n’éblouir personne.
Et ne donne pas de l’ombre à celui qui veut de la lumière !
L’ombre d’un arbre est apaisante en été, soit celle qui apaise.
Soit celle qui me relie à la terre, à ma condition humaine. »
Je t’aime mon ombre.
Je t’ai apprivoisée !
Isabelle Wats
Décembre 2013